[...] pour juger du caractère d'une nation, c'est la masse commune qu'il faut examiner. Les gens de génie sont toujours compatriotes entre eux; mais pour sentir vraiment la différence des Français et des Allemands, l'on doit s'attacher à connaître la multitude dont les deux nations se composent.
Mme DE STAËL - De l'Allemagne, I, x
[...] tu peux [...] te placer au-dessus des lois générales, des idées reçues, des préjugés admis, des convenances adoptées [...] Moi, j'appartiens à la masse. Je dois jouer le jeu selon les règles de la société dans laquelle je suis forcé de vivre.
HONORÉ De BALZAC - Le Contrat de mariage, Pl., t. III, p. 88
[...] il est à souhaiter que les hommes de talent n'oublient pas l'excellence du grandiose et de l'idéal dans tout art qui s'adresse aux masses. Les masses ont l'instinct de l'idéal.
VICTOR HUGO - Littérature et Philosophie mêlées, But de cette publication (1834).
Cette formule, si souvent répétée, est d’ailleurs parfaitement juste à la condition d’ajouter que le mouvement unitaire doit venir de la base et déferler sur le pays en raz de marée. Pour le malheur du Congo, les divisions sociales, la timidité des revendications, l’absence d’appareil révolutionnaire issue des masses et contrôlé par elles ont rendu, rendent encore ce déferlement impossible; ce sera l’histoire de la décennie prochaine.
JEAN-PAUL SARTRE – Situations V, Colonialisme et néocolonialisme p. 213 – La pensée politique
Mouvement populaire (Un, des mouvements. Action collective (spontanée ou dirigée) tendant à produire un changement d'idées, d'opinions ou d'organisation sociale.)
Il voit dans cet accord des masses et de l’élite un signe de l’unité profonde des Congolais.
JEAN-PAUL SARTRE – Situations V, Colonialisme et néocolonialisme p. 211 – La pensée politique
Il est de l’élite, c’est vrai, donc coupé des masses qu’il est censé représenter [...]
JEAN-PAUL SARTRE – Situations V, Colonialisme et néocolonialisme p. 219 – La pensée politique
Nommé lieutenant-colonel de la garde nationale de Blérancourt, et l'un des meneurs du pays, il s'exerçait à la parole dans les questions d'intérêt local; mais par goût il la faisait toujours laconique et brève.
CHARLES AUGUSTIN SAINTE-BEUVE - Causeries du lundi, Saint-Just, t. V, p. 339
Dans certaines contrées, par exemple dans la Haute-Saône, les curés ne s'associèrent pas seulement à ces mouvements, ils s'en firent le centre, en furent les chefs, les meneurs. Dès le 27 septembre 1789, dans les environs de Luxeuil, les communes rurales se fédérèrent sous la direction du curé de Saint-Sauveur.
JULES MICHELET - Hist. de la révolution franç., III, x.
[...] ces vingt mille représentent l'élément intelligent et actif, le ferment: les meneurs de syndicats et les secrétaires; les gars éveillés qui comparent et réfléchissent; ceux qui prennent la parole dans les meetings. En somme, ceux qui constituent l'opinion ouvrière. Le reste n'étant que la masse de manœuvre.
JULES ROMAINS - Les Hommes de bonne volonté, t. V, xxiv, p. 224